APOLOGIE DE LA VRAIE BEAUTE

C’est le début de l’invasion comme à chaque début de printemps.

Dès que le soleil ose percer à travers les nuages, les rédacteurs en chefs des magazines féminins ne se sentent plus.. Ils peuvent ressortir la beauté des femmes en papiers glacés.. On nous les sert le matin au réveil dans tous les kiosques à journaux, le midi en apéro entre deux pubs à la télé et le soir avant le coucher, on nous gave des films aux beautés parfaites. Partout, c’est le meme stéréotypes de filles et beauté, elles ont des jambes de deux mètres de long et très fines et des visages qui arrivent toujours à paraître lisses et blondes mais lorsqu’elles sont brunes.  Et le pire c’est qu’elles nous l’imposeraient bien de force leur beauté, en quelques titres accrocheurs, comment être belles tout l’hiver où tout l’été, comment perdre ses kilos superflus.

En deux mots comment ressembler à ces beautés glacées.

Comment culpabiliser les femmes à la beauté normale en leur rappelant que non elles n’ont toujours pas le bon tour de taille, ni le bon maquillage et encore moins la bonne coiffure..

Règne de la beauté lisse quand tu nous tiens.

Alors non content de ne plus nous voir fumer, on ne veut pas davantage nous voir prendre du poids où même le garder tel quel.

Marre de ces visages de papiers qui veulent m’imposer leur style de beauté !

Laissez la place aux vivants avec leurs yeux cernés, leur peau ridée, et leurs envies jamais politiquement correctes, leurs pensées non formatées et leur mains non manucurées usées d’avoir travaillées.

C’est ça la vraie beauté.

Je trouve qu’une femme maigre style planche à pain sera moins appétissante qu’une nana avec des formes bien là où il faut.

Et puis, les papiers glacés ne montrent pas qu’avec la maigreur des mannequins va aussi un teint jaunâtre.. Si avoir un teint parfait c’est avoir l’air perpétuellement malade, je suis pas sure d’avoir envie de ce genre de perfection.

Vive les gros nez, les grosses fesses et les rides…

Ah! Oui, si on en croit les idéaux publicitaires une grand mère est forcément dépourvue de ride et un grand père a la vue qu’il avait à 20 ans.